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1 septembre 2009

Entretien avec Boussad Mendjel par Ahcène Mariche

Entretien avec le poète et créateur de maximes Boussad Mendjel

Ahcène Mariche : Avant tout, qui est Mr. Boussad MENDJEL ?

Boussad MENDJEL : Un citoyen, né dans le village Igounane commune de Tizi-Rached, wilaya de Tizi-Ouzou. J'ai 61ans, marié, père de 6 enfants et grand-père de 3 autres.

Ahcène Mariche : Comment a commencé votre histoire avec les rimes ?

Boussad MENDJEL : Mon histoire avec la poésie est simple : peut-être mon "MOI" est-il doté d'un outil pour cet usage.

Ahcène Mariche : Votre architecture en construction mécanique, n'a-t-elle pas influé sur l'architecture de vos poèmes ?

Boussad MENDJEL : Mon métier de constructeur mécanique, m'aide certes beaucoup à rechercher la compréhension des choses ; mais la poésie est tout autre !

Ahcène Mariche : Quels sont les poètes qui vous ont inspirés le plus dans votre enfance ?

Boussad MENDJEL : Les poètes qui m'ont inspirés dans l'enfance sont : En berbère : Si Mohand u Mhand , Slimane AZEM…  En français : Voltaire, Victor Hugo, Corneille, La Fontaine, Lamartine et autres.

Ahcène Mariche : La chanson d'avant, n'est-elle pas pour quelque chose dans le réveil de votre don ?

Boussad MENDJEL : Chaque génération porte en elle le vécu de son temps. La chanson d'avant m'aide à asseoir mes visions. Et bien sûr m'aide !

Ahcène Mariche : Vous venez d'éditer un recueil de poésie sous le titre " Exilé du Néant "; pourquoi ce titre ?

Boussad MENDJEL : Il est pour moi, celui qui interpelle à poser la question : "Qui est Moi ?". Parce que chacun de nous ne comprend pas sa venue sur terre et son retour sous-terre.

Ahcène Mariche : Quels sont les sujets que vous avez traités ? Et combien de poèmes que contient ce recueil ?

Boussad MENDJEL : Un poète ne travaille jamais sur des sujets et n'est jamais comptable.

Ahcène Mariche : On remarque aussi, que votre recueil contient des maximes, dont vous êtes aussi l'auteur. Pouvez-vous nous parler de vos maximes ?

Boussad MENDJEL : Les maximes sont les outils de clairvoyance nécessaires, j'espère qu'elles trouveront bon usage.

Ahcène Mariche : Vos poèmes et maximes ont attendus longtemps dans le noir, plus de 44 ans ! Comment les voyez-vous dans ce recueil ?

Boussad MENDJEL : S'ils ont un grand retard dans leur édition, c'est parce que tout est propriété du destin.

Ahcène Mariche : Dans quel genre de poésie s'inscrit votre poésie ?

Boussad MENDJEL : Un poète quand il écrit, ne cherche place où se garer.

Ahcène Mariche : En plus de la poésie et  des maximes dans la langue de Voltaire, vous écrivez aussi dans la langue de Mohand Ouamhand. Pouvez-vous nous donner plus de détails sur cette dernière ?

Boussad MENDJEL : Mes premiers poèmes sont faits en berbère langue de mon "Etre" ; puis aussi, en langue Algérienne d'origine Française, langue appréciée pour son savoir.

Ahcène Mariche : La chanson d'aujourd'hui souffre vraiment de la mauvaise qualité de textes, pourtant il y a vraiment des poètes de talent. Comment expliquez-vous cela ?

Boussad MENDJEL : A cette question je réponds : " qui tire sans savoir, manque de savoir " et "qui veut aller loin, entreprend un bon chemin".

Ahcène Mariche : Votre viatique est certainement riche, vu le nombre d'années que vous avez passées à écrire ? Que contient-il vraiment ?

Boussad MENDJEL : Un poète est lui-même viatique, il est "propriété du mystère". Laissant les choses en elles- mêmes.

Ahcène Mariche : Pouvez-vous nous parler de vos projets ?

Boussad MENDJEL : Le moment n'est pas venu pour parler de mes projets. Qui ne voit loin reste dans son coin.

Ahcène Mariche : Quel est votre dernier mot ?

Boussad MENDJEL : Que naisse patrie " UNIVERS ".

Entretien réalisé par Ahcène MARICHE
Ici joins trois poèmes et quelques maximes de Boussad MENDJEL   
       

1/
J'aimerai lire le non lu
Voir le non vu
Ecouter le non dit

J'aimerai apprendre le non su
Faire le non conçu
Et enseigner l'inédit

Cela est le rêve perçu
Par mon esprit perdu
Au monde du paradis.

2/
Triste est le sort de l'humain
Comprend tout mais n'y peut rien
Aux catastrophes et déclins

Impuissant sur tous terrains
Existe en faible et mesquin
Aux natures faites de destin

Voyageur naïf combien
Ce pauvre nœud deux fois rien
Rêve que monde lui appartient.

3/
Emboîté dans l'infini 
L'homme se croit tout permis
Envie toutes merveilles à lui

Aveugle, sourd, étourdi
Engage des combats à vie
Pour venir à bout de profits

Au monde ou rien n'est fini
Puisque tout meurt et pourrit
Cultivons-nous l'esprit.

Maximes
 
1. Vie naquit dans le noir, finit dans le désespoir.
 
2. Mieux vaut souffrir l'enfer, que voyager sous terre.
 
3. Maîtrise de soi, vaut richesse de roi.
 
4. Ennemi est toujours fort, ne l'est qu'une fois mort.
 
5. Qui fait du bien, construit son lendemain.
 
6. Toute naissance sur terre, finit en vie amère.
 
7. Mieux vaut mort physique, à mort psychique.
 
8. L'ami d'un corbeau, n'est jamais si beau.
 
9. Perle rare n'est pas coque de cafard.
 
10. Homme qui n'entreprend est un faux bourdon.
 
11. Voie de l'égard, est marche sans regards.
 
12. Qui loge un diable n'a de projets viables.
 
13. Appui sur roseaux, est pratique de sot.
 
14. Voleurs de droits sont ceux qui font lois.

                                                                              

    BOUSSAD MENDJEL

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Commentaires
R
Excellent moment philosophique à vous lire <br /> Merci<br /> Raymond Martin
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