Océan
Les bajoues
boursouflées du gardien de
la dune
Refusent en
l’instant les surplus de pitance
Offusquant leur
hôte, cheminant sous la lune,
Droit vers
l’horizon chahuté des roseaux d’espérance.
La mer
frémissante ridée par l’assaut du zéphyr,
Susurre à
l’envie la mélopée câline des naïades,
Dénudées au couchant , emportées par le tragique
soupir,
De la rivière
déchirée par son ultime escapade.
Le sang d’Hélios
s’enfonce lentement dans les entrailles d’Atlantide,
Au désespoir de
Poséidon alangui au sein d’une mortelle.
Apothéose
charnelle d’un dieu prolifique et placide,
Précédant la
colère de Zeus annonçant le collapsus des Hespérides.
L’âme de la
terre aux parfums d’allégresse,
Cajole la nuit
scintillante , tourmentée par de terribles doutes,
Face au miroir
sans défaut dépourvu de promesse.
Espérance sacrée
d’une fusion charnelle sous la céleste voûte.
Raymond MARTIN
2010